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RDC : Triste pays sans boussole politique. Des partis politiques à but lucratif poussent comme des champignons. Des tueries se poursuivent. #4

12 Mars 2018 , Rédigé par Zamba Synkin Publié dans #Echos de la vie quotidienne Congo & Diaspora, #Dico exquis anti-mystification

 

Des partis politiques à but lucratif poussent comme des champignons   #4
Des partis politiques à but lucratif poussent comme des champignons #4

Pour paraphraser le regretté Georges Orwell, disons que les affairistes de la galaxie du président hors-mandat, Kabila et ses flatteurs XXL aux abois déploient des trésors d’imagination pour rendre vraisemblables les mensonges, respectables les exactions et donner l’apparence de "solidité à ce qui n’est que vent". C’est d’ailleurs à ça que l’on reconnait.

 

 

  • Ituri

Les jours se suivent et se ressemblent dramatiquement en RDC, devenu pays de la misère d'où nous viennent toujours de très mauvaises nouvelles dans tous les domaines. En effet, chaque jour apporte son lot de conflits communautaires sanglants, d’incendies criminelles de maisons, de vengeances mortelles, d’incursions de groupes armés, etc.

Ainsi avons-nous appris, via Radio Okapi (la radio onusienne), que 41 personnes ont été massacrées dans la nuit du lundi à mardi 13 mars dans des nouvelles attaques, qui se sont déroulées dans le territoire de Djugu. Précisément dans trois villages de la collectivité Bahema Nord et dans un autre de Walendu Tatsi. 

Le bilan s'établit à 91 morts, 2000 cases incendiées et des centaines de milliers des déplacés depuis le 2 mars dernier, d'après le vice-gouverneur de la province, Pacifique Keta. Par ailleurs, l'Unicef estime par sa part que plus de 100 écoles font les frais de ces violences qui privent environ 30 000 enfants de leur scolarité.

Quid des blessés et des traumatisés? Et qu'en pensent les animateurs politiques de la galaxie de Kabila? Et Bruno Tshibla? Et Henri Mova? Et les Rassop?

  • Bunia

Comme si cela ne suffisait pas, cinq autres personnes ont été tuées dimanche 11 mars dans un accrochage entre les FARDC et les miliciens de la FRPI à Samba à 45 km au sud de Buna dans la chefferie de Wanedu.

  • Kasaï

D'après RFI, le clergé de Kabanga a recensé "33 incidents sécuritaires sur les 2 premiers mois de l'année: kidnappings, arrestations arbitraires, racket par des hommes en uniforme. Ces curés demandent la suppression du secteur opérationnel du Kasai central, la fin des tracasseries." Qui parmi nous aimerait vivre ou voir les siens vivre dans une ville comme celle-ci?

 

  • Sud-Ubangi

Il y a eu 2 morts et plusieurs maisons incendiées, lit-on encore sur le site Internet de la même radio, dans un conflit communautaire, qui a opposé, vendredi 9, les habitants des secteurs de Songo et ceux de Bombona dans le territoire de Kung.

Pour rappel, la RDC est un pays qui compte, à ce jour, plus de 475 partis politiques (pour combien d'entreprises créatrices de la valeur ajoutée et donc de la richesse et d'emplois?) Et il en poussent tous les jours, comme des champignons, par temps de pluie. Ce sont des partis politiques dits "malette" qui n'existent que le temps de soutien d'une cause lucrative. Ce sont de petits arrangements entre "boutiquiers" aux idéologies mouvantes. Heureusement qu'il y a une certaine justice en ce bas-monde.

En effet, nos compatriotes ne se laissent plus rouler dans la farine. À preuve, ils ne suivent pas les mots d'ordre de ces animateurs politiques (hors mandats), quelle que soit leur couleur politique.  N'ait été le Comité laïc de coordination (CLC) qui tient la dragée haute à la galaxie de Kabila, président hors mandat aussi, les Congolais ne se seraient pas à ce point mobilisés pour marcher afin de libérer leur avenir.

  • Kinshasa
Bruno Tshibala et sa femme à Londres
Bruno Tshibala et sa femme à Londres

Éclaboussé par le dernier scandale (encore une histoire des sous) porté sur la place publique à la faveur d'une bagarre, opposant son dircab (Michel Nsomue Nsomue) et son gendre (Harmed Kili Baka), qui a eu lieu à la Primature dont il convient de noter qu'elle fait office d'une vaste entreprise multi-familiale d'au moins 800 employés alors que le budget alloué à ce siège insitutionnel ne permet pas de les rémunérer tous, Bruno Tshibala, qui séjournait alors à Londres a, dans une interview accordée à Jeune Afrique, justifié ce nombre pléthorique par son "côté socialiste"!

Autrement dit, ce n'est pas son argent et donc il s'en fout royalement. 

                      Jeu de mains, jeu des vilains à la Primature (6 mars 2018)

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