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RDC : L'élu du Mont-Amba, Samy Badibanga nommé Premier ministre

17 Novembre 2016 , Rédigé par Zamba Synkin Publié dans #Echos de la vie quotidienne Congo & Diaspora, #Carte blanche à

Samy BadibangaLes Etats-Uniens nous ont fait la surprise planétaire en préférant Donald Trump à l'ex First lady, et en écho, pour faire couleur locale, faute d’avoir débauché, du moins pour l’instant, de gros poissons du Rassemblement arôme Genval, Joseph Kabila a donné les clés de la Primature à l’élu du Mont-Amba, dont il convient de signaler au demeurant qu’il est Président du groupe parlementaire UDSP & alliés.

Pour l’essentiel, rappelons simplement qu’il n’est plus en odeur de sainteté avec Etienne Tshisekedi, dont il a été Conseiller spécial en matière de diplomatie et sécurité, depuis 2012. En effet, depuis lors, il n’a plus siroté, sur une terrasse d'un débit de boisson, un thé à la menthe avec les militants de l’UDPS, parti politique grâce auquel il est devenu Député national, mais dont il avait boycotté la consigne selon laquelle il ne fallait pas aller sentir l’odeur du cuir du siège de l’Assemblée nationale, qui lui revenait, pourtant, de plein droit.

À noter aussi qu’il est un des signataires de l’Accord de 3K (Kodjo, Kamerhe & Kabila). Le K du milieu devra impérativement être changé, en B, pour éviter de stocker des nivaquines (pourvu que les dates péremption ne soient pas effaçables à sec) pour le natif de Bukavu, qui a fait des pieds et des mains pour drainer une frange de l’opposition à la Cité de l’UA. Est-il (sera -t-il) payé en retour ? Est-ce la double peine pour le polyglotte, qui a retrouvé sa famille politique originelle ? Va-t-il prendre du champ pour s’adonner à la métaphysique jusqu’au 19 décembre 2016?

Ou simplement analyser, à tête reposée, l’«hécatombe » de la Casa Blanca (Real de Madrid) son équipe de foot préférée? Va-t-il faire oeuvre utile en s'occupant provisoirement des jeunes "drogués" manipulés afin d'en dresser les statistiques, les profils qu'il pourra remettre, en main propre, au nouveau Premier ministre et ancien "consultant pour la société minière BHP-Billiton ?

L’avenir nous le dira, mais pour l’heure, au sein de l’UNC, l'ambiance n'est pas des plus festives. On fait contre mauvaise fortune bon coeur. On feint d'être fair-play. Mais, certains cadres qui se voyaient déjà en haut de l’affiche médiatico-politique ne décolèrent pas. Bref, c’est pour l'heure, la soupe à la grimace. D’autant qu’un CV envoyé au Q.G d’un parti politique est réputé résorbable en l'espace de 10 jours, selon les standards internationaux. D’ailleurs, ce n’est pas très élégant de le réclamer. 

Une remarque s'impose avant de clore ce billet, le ton volontairement humoristique nous permet d'expliquer, de faire comprendre des choses complexes. En effet, du côté de Kabila et ses stratèges, qui tiennent à conserver les leviers du pouvoir et de nuisance, rien n'est fait au hasard dans le choix de quelqu'un du centre du pays (Kasaï-Oriental), dont on sait qu'il reste proche de Félix Tshisekedi et qu'il a du reste toujours ses ronds de serviette à l'UDPS. Et, soulignons-le, il en est toujours membre, jusqu'à preuve du contraire.

Il y a fort à parier que le nouveau Premier ministre, qui a appris sur le banc de  l'école du Haut Conseil du Diamant d'Anvers et de l'International Gemological Institute d'Anvers que le diamant et le pétrole étaient certes précieux mais pas éternels, tentera de débaucher quelques gros poissons de sa famille politique pour marquer le coup et conférer une assise large à son "gouvernement" à venir. Il est possible que l'on voit, incessamment sous peu, certains Kasaïens édulcorer du jour au lendemain leurs revendications. Voire changer des convictions!

Quant à l'ex co-modérateur du dialogue de Camp Tshatshi, rien ne permet d'affirmer qu'il a complètement mordu la poussière, dans la mesure où il reste un "protégé" de Kabila" qu'il protège dans bien des circonstances sur lesquelles nous reviendrons longuement. Les deux compères (le premier était le directeur de campagne du second) se connaissent bien et ont signé un gentleman's agreement dont on est fondé à dire qu'il est toujours d'actualité. À tout prendre, gardons présent à l'esprit ce que nous enseignaient nos maîtres d'école dans les années 70, à savoir : "Les loups ne se mangent pas entre eux."

Voici un extrait de l'ordonnance présidentielle qui a donné des maux de tête à bien des prétendants à la Primature.

 

Vous pouvez la télécharger en cliquant que le trombone ci-dessous

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