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Le Brésil entre dans l'ère Jair Bolsonaro, invectives entre les deux camps

29 Octobre 2018 , Rédigé par euronews Publié dans #Autre regard, #C'est à voir et à revoir

Voici le Brésil de Jair Bolsonaro... La quatrième plus grande démocratie du monde l'a élu comme son nouveau président. 55 % des électeurs ont donc choisi l'extrême droite, pour beaucoup pensant qu'il va sauver leur pays du communisme : "Maintenant ce pays est comme je voulais qu'il soit ! Ce n'est pas un pays communiste, le Brésil n'est pas un pays communiste.

es Brésiliens ont eu droit à un Bolsonaro plus conciliant, moins excessif, il a parlé égalité et diversité, remisé ses propos racistes : "Ce pays appartient à chacun d'entre nous, aux Brésiliens nés ici et à ceux qui se sentent comme tel au fond de leurs coeurs. C'est un Brésil avec beaucoup d'opinions, de couleurs et d'orientations différentes. En tant que défenseur de la liberté, je dirigerai un gouvernement qui défendra et protégera les droits des citoyens qui remplissent leurs devoirs et respectent la loi. Les lois sont pour tous.

C'est ainsi que notre gouvernement va travailler, d'une manière constitutionnelle et démocratique." Les électeurs de Jair Bolsonaro disent être fatigués de la violence criminelle et des affaires de corruption des politiciens. Après Michel Temer, et surtout Dilma Roussef, Lula, et le scandale Petrobras, ils ont voulu se débarrasser du parti des travailleurs qui était au pouvoir depuis plus de 10 ans.

Aujourd'hui le candidat Fernando Haddad et ses partisans, encore nombreux, craignent pour leur avenir : "Nous avons une énorme tâche qui nous attend dans ce pays, défendre la liberté de penser, défendre la liberté de ces 45 millions de Brésiliens qui nous ont suivi jusqu'à présent." Fernando Haddad, a tout de même récolté environ 45 % des suffrages.

Depuis 1985 et la fin de la dictature, c'est l'élection qui a le plus polarisé le pays. Ce scrutin jette une lumière crue sur les fractures du Brésil. Le pays semble bien coupé en deux, à l'image des partisans des deux camps qui se sont invectivés dans les rues de Sao Paulo... Pour nombres de femmes, très mobilisées pendant la campagne, l'élection d'un misogyne, machiste, catholique, ennemi juré de l'avortement, est d'autant plus un drame...

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