Ressources du Congo

Un mot, une histoire : Plantation

24 Septembre 2016 , Rédigé par Zamba Synkin Publié dans #Echos de la vie quotidienne Congo & Diaspora, #Focus sur le mal Congolais, #Carte blanche à

Cardinal Laurent Monsegwo
Cardinal Laurent Monsegwo

Pour information et pour rappel, mis à part les Églises dites de réveil, l'Église du Christ au Congo, la communauté musulmane et les Kimbanguistes, la Cenco a suspendu sa participation au dialogue, après que la marche du 19 septembre a viré au bain de sang, « par respect pour les morts et en solidarité avec le peuple congolais ».

Elle exige une enquête indépendante pour établir des responsabilités sur les massacres des 19 et 20 septembre derniers. Et pour ce qui est du dialogue, elle souligne les 4 points "fondamentaux" non négociables que voici :

  • L’actuel président ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle et cela doit être dit dans l’accord,
  • Les dates des scrutins doivent être clairement définies,
  • Le plan de décaissement doit également fixé dans cet accord,
  • Le comité de mise en œuvre de cet accord soit fixé.

​Pour l'heure, à Kinshasa il flotte un air de couvre-feu qui ne dit pas son nom. Dans la mesure où les Kinois, bien que déterminés plus que jamais à empêcher de présidence Route 66, préfèrent rentrer désormais tôt chez eux pour éviter de tomber dans la gueule du loup. En effet, des policiers, des militaires, des agents de l'ANR patrouillent un peu partout. Et des contrôles "d'identité" en veux-tu en voilà.

À ce stade, chers RDCnautes, il y a fort à parier que vous ne voyez pas le rapport entre le mot plantation évoqué à l'orée de ce billet et la situation qui prévaut au pays. Pour le savoir, laissons le dernier mot au Cardinal Laurent Monsegwo.

 Le Congo n’est pas une plantation qu’un président a reçu de son père pour autant décider ce qu’il veut en faire. Un chef de l’état n’est pas indéboulonnable. Le peuple renâcle. On n’a plus besoin d’une dictature. On est dans une république où la corruption n’a plus de limites. Tout est conclu secrètement en avance.
On ne peut pas fermer les yeux sur l’enrichissement peu orthodoxe et despotique des gouvernants. On est résigné de voir des politiques qui travaillent mal mais qui veulent durer pour de nombreuses années au pouvoir. On veut la fin de la tyrannie. Le peuple ne demande que du pain, de la liberté et de la justice

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