Ressources du Congo

Quel Congo voulons-nous dans dix ans ? #2/2

10 Juin 2016 , Rédigé par Abraham Itimbiri-Aketi Publié dans #Carte blanche à

Quel Congo voulons-nous dans dix ans ?
Quel Congo voulons-nous dans dix ans ?

Repenser les institutions

La démocratie est une bonne chose, mais chaque peuple doit construire sa destinée à partir de son histoire et de son environnement. Aux autres nous prendrons ce qui est universel, facilement transposable à tous les peuples, mais il faudra écrire nous-mêmes nos textes fondamentaux en interrogeant notre histoire commune. Le vivre ensemble congolais a résisté à des multiples remous, il est devenu un socle solide qui permet à notre pays d'exister malgré tant d'épreuves. L'organisation actuelle de nos institutions est au service des puissances étrangères. Pourquoi ? Parce que le Congo est pensé par d'autres pour leurs intérêts. Il n'y a pas de place pour le faible à la table suprême. Vous faîtes une place sinon vous vous contentez des miettes qui tombent de la table, à l’instar des chiens.

La gouvernance de demain

Elle doit être revue afin que plus personne ne s'approprie, pour les seuls intérêts d'une caste, la richesse de notre pays. Pour cela, il faudra mettre le peuple congolais réellement en capacité d'arbitrer. Cela implique la formation et l'information des populations, surtout des jeunes, pour qu'ils participent à la vie sociale et politique de notre pays. La gestion de la chose publique ne doit plus être une affaire privée ni un privilège des puissances étrangères.

En quoi consiste les actes refondateurs ?

- À dire clairement ce que les Congolais veulent et à obliger tout parti politique patriote à de s'y plier pour les cinq décennies qui viennent, temps nécessaire pour l'érection d'une nouvelle génération qui naîtra congolaise, qui pensera congolais, qui sera formée dans le moule de l'excellence, de la rigueur et de la responsabilité pour bâtir un autre Congo. C’est l’esprit même de ce passage de notre hymne national : « nous bâtirons ton sol et nous assurerons ta grandeur ».

- À mettre en pratique immédiatement selon les priorités suivantes :

1. l’état-civil : faire un recensement intégral pour restaurer la crédibilité des services et mettre fin à l’usurpation de nationalité qui se fait avec la complicité de certains congolais ;

2. l’école : c’est la priorité des priorités. Tous les enfants congolais doivent retrouver le chemin d’une nouvelle école qui sera gratuite et qui assurera un enseignement de qualité par des enseignement mieux formés et bien rémunérés ;

3. la santé : développer la médecine préventive et créer des centres de santé ;

4. l’agriculture : créer des écoles spécialisées pour que nos paysans deviennent des vrais entrepreneurs agricoles qui assureront notre autonomie alimentaire ;

5. la justice : consacrer la séparation du judiciaire et de l’exécutif et recruter les magistrats par concours ;

6. la sûreté de l’État : repenser totalement notre politique de défense et de sécurité afin d’être en mesure d’assurer la tranquillité à l’intérieur du pays et de défendre l’intégrité de nos frontières ;

7. l’emploi : industrialiser notre pays pour transformer nos ressources et faire de la recherche une priorité dans plusieurs domaines pour donner de l’emploi à nos jeunes ;

8. les infrastructures : c’est la dynamique du mouvement dont nous avons besoin.

Personne ne pourra faire à notre place ce qui est bien pour notre pays. Mais les idées ne se meuvent pas toutes seules. Il faut des hommes et des femmes de conviction pour conduire un changement. Le pouvoir actuel n’a ni crédibilité ni volonté pour transformer le Congo. Les institutions actuelles sont tellement corrompues qu’elles ne peuvent pas tracer le vrai chemin. Les acteurs politiques sont, pour la plupart, déjà programmés par l’occident pour perpétuer la spoliation.

C’est pourquoi, il faudra que les patriotes se réveillent vite. Ce n’est plus l’heure de l’entre-soi, le tocsin a déjà sonné. Le Congo a plus que jamais besoin de ses enfants, mais les vrais, ceux qui n’ont pas vendu leur âme au diable.

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