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Billet Retour à Gbadolite : la nostalgie de l'ère Mobutu persiste en RD Congo

8 Novembre 2018 , Rédigé par France 24 Publié dans #Focus sur le mal Congolais, #Echos de la vie quotidienne Congo & Diaspora

 Gbadolite
Gbadolite

Plus de 20 ans après la chute du charismatique dictateur congolais, beaucoup dans le pays-continent d'Afrique centrale continuent de regretter celui que l'on surnommait "Papa Maréchal", qui a régné sans partage de 1965 à 1997.

Vingt-et-un ans que le maréchal Mobutu Sese Seko a été chassé du pouvoir en République démocratique du Congo. Vingt-et-un ans que ce pays géant d’Afrique centrale a troqué la dictature pour une supposée démocratie. Et pourtant… Alors que le pays semblait suffoquer sous le régime autocratique de Mobutu, les Congolais portent aujourd’hui un regard nostalgique sur les années Zaïre, comme s'appelait leur pays à l'époque. Fierté nationale, lutte contre le tribalisme, construction de routes, électrification… Les réussites du "Maréchal" semblent maintenant éclipser ses exactions.

C’est Gbadolite, dans le nord de la RDCongo, non loin de la frontière avec la République centrafricaine, que le "léopard du Zaïre" avait choisi comme fief de son pouvoir sans partage. Autrefois un hameau de 2 000 âmes fait de quelques cases en terre cuite, Gbadolite avait été métamorphosée à la fin des années 1960 pour accueillir Mobutu et son entourage. En quelques années, c’est une ville moderne et coquette qui est sortie de terre, en plein cœur de la forêt tropicale.

Mais cette bourgade s’est figée dans le temps un matin de mai 1997. Alors chassé par la rébellion de Laurent-Désiré Kabila, Mobutu doit fuir vers le Maroc. Les extravagants palais du Maréchal sont pillés ou détruits. Certains bâtiments en pleine construction ne seront jamais achevés.

Nos reporters Horaci Garcia Marti et Thomas Nicolon se sont rendus dans les ruines de Gbadolite, puis à Kinshasa, la bouillonnante capitale congolaise, pour tenter de comprendre quelles traces Mobutu a laissées dans le paysage et dans les consciences congolaises.

En s’entretenant avec les anciens collaborateurs du dictateur, puis avec ceux qui ont souffert de son régime de fer, nos reporters tenteront comprendre la difficulté de sortir des griffes d’une dictature de plus de 30 ans.

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