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"Le manque de 'culture financière' des Français"

25 Novembre 2017 , Rédigé par France 24 Publié dans #Autre regard, #C'est à voir et à revoir

Au menu de cette revue de presse française, jeudi 23 novembre, l'avertissement de la Commission européenne à la France, qui se voit toujours reprocher le niveau de son déficit structurel, malgré ses efforts, le manque de "culture financière" des Français, et les garde-fous imaginés pour surveiller les risques pris par les traders, le débat sur la garde alternée, et enfin le projet d'un Américain de prouver que la Terre est plate.

"Le manque de 'culture financière' des Français"
"Le manque de 'culture financière' des Français"

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À la une de la presse française, ce jeudi matin, l’avertissement de la Commission européenne à Paris : Bruxelles demande à la France de réduire son déficit structurel, le déficit hors effets de la conjoncture.

La France, qui s’est lancée dans une réduction drastique de son déficit, devrait repasser cette année sous la barre des 3 %, mais la Commission lui demande, à présent, de se lancer dans de nouveaux efforts. "La lune de miel entre Bruxelles et Emmanuel Macron n'est pas complète", et le président "va devoir lutter pour assurer la rédemption budgétaire du pays", résument Les Échos, pour qui la France reste "droguée à la dépense publique", une addiction que le journal associe à "l’incapacité à maîtriser la dépense publique".

"Les gouvernants de gauche et de droite savent trop bien augmenter les impôts. Ils raffolent de les baisser. Mais les uns comme les autres n’ont jamais réussi à dompter les sorties d’argent", critiquent Les Échos, qui jugent qu'Emmanuel Macron "s’inscrit, pour le moment, dans la continuité de ses prédécesseurs".

La France se voit aussi régulièrement reprocher son manque de "culture financière". Les Échos, toujours, évoquent "un problème de fond", regrettant qu'"en dix ans, le nombre d'actionnaires individuels (ait) été presque divisé par deux", un déclin limité, toutefois, par "la remontée de la Bourse et un climat fiscal plus favorable", selon le journal, qui explique que pour donner aux Français le goût des actions, "il faudrait prendre le problème à la racine : l’éducation". "Pour intéresser chacun au risque, il faut faire vivre l’économie dès l’école, inscrire l’histoire économique dans la tête des enfants, leur raconter des histoires avec des réussites et des tensions", déclare Didier Le Ménestrel, PDG de La Financière de l’Échiquier.

Trop frileux, les Français ? À l’inverse, certains traders auraient tendance à prendre, eux, des risques inconsidérés, au point que les banques auraient commencé tester des outils pour surveiller leur comportement : des technologies dont l’intelligence artificielle décuplerait l’efficacité, selon Les Échos, qui citent par exemple la mise en place de capteurs de vibrations issus du domaine médical, ou encore des outils d’analyse de la voix pour déterminer la nature de l’émotion du salarié qui téléphone. À quand les technologies pour inciter les épargnants à acheter des actions ?

Également dans cette rubrique bancaire, la décision des banques HSBC et Société Générale de fermer les 27 comptes du Front national et de Marine Le Pen, ainsi que celui du négociateur de l’emprunt russe du parti. "Argent du FN : la suspicion", titre L'Opinion, qui rappelle le prêt, obtenu pour le FN par l’eurodéputé Jean-Luc Schaffhauser, qui avait servi d’intermédiaire, en 2014, entre le parti et la banque russe First Czech-Russian Bank (qui a fait faillite depuis) pour l’obtention d’un prêt de 9 millions d’euros. Y aurait-il un lien entre la fermeture des comptes du FN et cet argent russe ?

"En aucun cas", soutient Marine Le Pen, qui dénonce, elle, une "fatwa bancaire" et une "tentative d’étouffement d’un mouvement d’opposition". Selon Libération, après que la Société Générale lui a notifié sa décision, le FN a voulu ouvrir un compte dans d’autres banques, mais toutes auraient refusé.

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